C'était un placement sans risque, l'intégralité du capital versé était garantie, on promettait même aux investisseurs des rendements à deux chiffres. Les contrats de prêt de la société NFT (pour Now for Tomorrow) avaient l'air des plus sérieux avec leurs graphiques et leurs formules mathématiques, des bulletins d'information rendant compte des performances étaient envoyés toutes les semaines et, cerise sur le gâteau, 10 % du chiffre d'affaires devait être reversé à des associations caritatives. On appelait cela « la garantie du cœur ».
Pour couronner le tout, l'offre était proposée par deux jeunes gens issus de la bonne société angevine, deux amis d'enfance aux parcours sans faute et aux réputations impeccables. Personne n'aurait cru que Guillain Méjane et Gaëtan Odart de Rilly d'Oysonville comparaîtraient un jour devant un tribunal pour des faits d'escroquerie (pour le premier), de complicité d'escroqueries (pour le deuxième), de blanchiment de fraude fiscale et de fourniture illégale de services d'investissement à des tiers sans autorisation.
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